JORJ ROBIN.

Beaucoup de bretons en général et d’admirateurs de la céramique quimpéroise en particulier connaissent de nom Georges ROBIN dit Jorj ROBIN (1904 – 1928). Mort très jeune de la tuberlose, et à une époque où les médias n’avaient pas encore pris l’essor que l’on connaît de nos jours, la documentation sur sa vie est donc relativement parcellaire. Il existe quelques photos, quelques lettres et bien sûr tout ce qui concerne les SEIZ BREUR dont il est une figure emblématique puisque il en est un des créateurs. Comme vous avez déjà pu le constater, j’aime bien fouiller dans les archives pour y trouver des documents dont l’importance est sans doute un peu relative mais qui, je pense, permettent de restituer un peu du côté vraiment humain de la vie de quelqu’un. Acte de naissance, acte de décès, sépulture sont pour moi autant de « petites » choses qui permettent de nous rapprocher de ces êtres lumineux que sont les artistes.

Jorj ROBIN – Date inconnue.

Comme j’ai longtemps vécu à côté de Nantes et que j’y ai encore de la famille, je me suis donc mis en quête de la tombe de Jorj ROBIN qui se trouve au cimetière de la miséricorde à Nantes. La première fois que je m’y suis rendu, le 30 mais 2023, j’ai vite retrouvé la tombe mais toute la dorure qu’il devait y avoir initialement sur les lettres avait totalement disparu et plus aucun nom n’y était explicitement lisible. Comme c’est une sépulture familiale dans laquelle il semble y avoir au moins huit personnes, c’est l’oeil collé aux plaques individuelles et du bout du doigt que j’ai pu trouver celle d’un Georges ROBIN, et qui se trouve en haut à gauche. Ne pouvant en faire plus pour cette première fois, je me suis promis de revenir dès que je pourrais, pour raviver les lettres de cette plaque.

Tombe de la famille ROBIN-VALLET avant mon « intervention ».

Seconde visite, le 17 septembre 2023. Je commence donc à redorer les lettres GEORGES ROBIN, qui se trouvent sur la plaque située en haut à gauche. Tout se passe bien jusqu’à ce que je commence à dorer l’année de naissance : 1…8..!! Comment ça, 18…?!!! Eh oui, dans mon impatience à trouver la bonne plaque, je n’avais pas bien vérifié ! Cette première plaque est celle du père de Georges ROBIN (1862 – 1907), lui même artiste reconnu comme peintre et verrier et qui est donc l’homonyme de son fils ! Sur ma lancée, je termine donc de mettre de la dorure sur la mention « PEINTRE – VERRIER ».

Une fois cette petite erreur décelée, je m’attache ensuite à enluminer la plaque de « notre » Georges ROBIN, qui se trouve juste en dessous.